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L’assurance Garantie Loyers Impayés (GLI)

Pour un investisseur en immobilier locatif, le pire des risques encourus est d’avoir un locataire qui ne paye pas ses loyers. Car autant on peut remédier facilement à une absence de locataire (vacance locative), il est beaucoup plus complexe d’arriver à faire entendre raison à un locataire récalcitrant, surtout en période de trêve hivernale. Découvrez comment avec une simple assurance, la Garantie Loyers Impayés (GLI), vous pouvez continuer de dormir tranquille. Mais seulement sous certaines conditions…

Qu’est-ce que la Garantie Loyers Impayés (GLI) ?

Comme son nom l’indique, l’assurance Loyers Impayés (GLI) est un contrat d’assurance facultatif que peut prendre les propriétaires bailleurs pour couvrir le risque de loyers impayés.

Le bail civil de location étant très protecteur pour le locataire, cette assurance permet au bailleur de continuer de percevoir des revenus en attendant un arrangement amiable ou contentieux avec son débiteur.

A ce titre, en plus des loyers impayés, la GLI peut couvrir :

  • charges et taxes dues par le locataire. Selon le contrat souscrit, il peut exister une franchise pour chaque incident ainsi qu’un délai de carence non indemnisé,
  • dégradations immobilières réalisées par le locataire si elles ne sont pas couvertes par un dépôt de garantie,
  • départ prématuré du locataire, notamment en cas de décès,
  • frais de procédure en cas d’action en justice ou d’expulsion (avocat), ainsi que les frais de recouvrement des loyers impayés (huissier). La GLI fonctionne à la manière d’un contrat de protection juridique
effet parachute de l'assurance garantie des loyers impayés GLI

Où peut-on souscrire une Garantie Loyers Impayés (GLI) ?

Si vous mettez votre bien en gestion locative auprès d’une agence ou du promoteur par exemple dans le cadre d’un investissement en loi Pinel, le gestionnaire vous proposera une option dans son mandat comprenant une GLI.

La souscription de cette option restant facultative, vous avez la possibilité de choisir une solution alternative.

En effet, les banques et les assureurs proposent ce type de prestation dans leur large éventail de produits financiers.

Côté prix, les tarifs sont extrêmement variables d’une compagnie d’assurance à une autre. Le montant de la prime d’assurance est proportionnel au loyer.

Les prix oscilleront entre 1,98% du montant des loyers chez les moins chers pour dépasser les 4% chez certains assureurs. Mais attention, une assurance ne se juge pas uniquement par son tarif !

Une assurance GLI loin d’être tout risque

Les assureurs étant des personnes prudentes, la mise en place d’une GLI nécessite le respect de conditions :

  • le bien doit se trouver dans un secteur éligible par l’assureur. Ce dernier peut exclure des villes, des quartiers, voir des résidences dans les contrats qu’il propose. La raison : un taux de sinistralité (locataires ne payant pas leurs loyers) trop important sur la zone. Cela peut-être un indicateur d’interroger les assureurs avant de vous lancer dans l’acquisition d’un bien dans le cadre de projet d’investissements locatifs,
  • la solvabilité du locataire au moment de la signature du bail de location.

Les critères de solvabilité du locataire

Normalement, tout propriétaire mettant en location un bien immobilier se doit de vérifier la solvabilité du locataire. Mais sur le sujet, les critères d’appréciation du risque peuvent varier.

Une situation professionnelle stable

Pour être considéré comme solvable, un locataire se doit de posséder une situation professionnelle stable :

  • CDI avec la période d’essai révolue,
  • CDD de longue durée (supérieure à 8 mois),
  • entrepreneur ayant plusieurs années d’antériorité professionnelle…
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Un niveau de ressource minimum

Le locataire doit posséder un niveau de revenus minimum eu égard au montant du loyer.

Pour être considéré comme solvable, un locataire doit posséder des revenus supérieurs à 3 fois le montant du loyer et des charges. La condition de ressources s’évalue au jour de la signature du bail.

La situation du locataire peut évoluer par la suite sans remettre en cause la GLI.

Les garanties complémentaires

Ce n’est pas parce que l’assureur ne vous le demande pas que vous ne devez pas demander des garanties complémentaires. Ces garanties sont naturellement compatibles avec l’assurance GLI. Dans un bail de location, il est possible de mettre en place des garanties contractuelles complémentaires. Ceci s’applique autant à un bail de location vide qu’à de la location meublée. Elle se divise en deux catégories :

  • les cautions,
  • les mises en garantie.

La caution solidaire

Une des garantie les plus connues dans un bail de location est la caution solidaire. Elle peut être mise en place avec une personne physique ou une personne morale.

Lorsque l’on pense caution solidaire, on imagine tout de suite le cas du locataire étudiant dont la famille (parents, grands parents) se porte garant.

La principe général : en cas de défaut de paiement du locataire, la personne caution est redevable de manière solidaire et illimitée du paiement du loyer en lieu et place de ce dernier.

Le bailleur pourra la faire jouer à tout moment en cas de loyers impayés, sans délai d’attente.

La mise en garantie

En plus d’un chèque de caution, le bailleur peut demander la mise en garantie de sommes d’argent par le locataire (cautionnement) sur un compte ou un placement financier sans risque, comme une assurance vie en fonds en euros.

En cas de non paiement par le locataire, le propriétaire peut demander la levée de la garantie pour compenser la perte.

Le montant de garantie dépend de la solvabilité du locataire et du montant du loyer. Elle peut représenter plusieurs années de loyers !

Le fonctionnement de la GLI​

Pour activer la Garantie Loyers Impayés (GLI), le propriétaire assuré devra respecter les conditions imposées par l’assureur. Vous les retrouverez dans les conditions générales du contrat.

Le propriétaire devra envoyer un dossier à l’assureur de déclaration de sinistre reprenant :

  • le bail ainsi que toutes les informations sur le locataire en terme de solvabilité,
  • les relances adressées au locataire (mise en demeure) pour le paiement des loyers et des charges impayées.

Ce n’est qu’au delà du délai contractuel que l’assureur procèdera au remboursement des sommes. Ce remboursement se fera soit de manière rétroactive, soit à compter du délai de carence.

Avertissements: les informations contenues dans nos articles et guides sont par nature génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle. Par conséquent, elles ne peuvent en aucune façon constituer des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions d’achat ou de vente de biens immobiliers ou être assimilées à une prestation de conseil en investissement. Le lecteur est le seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre les éditeurs du site investirenimmobilier.fr ne soit possible. La responsabilité du site investirenimmobilier.fr et de ses auteurs ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.

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